vendredi 8 novembre 2013

De Busan à Windhoek

Retour dans la salle de bal pour les Luthériens, toujours dans une ambiance particulièrement fraternelle, avec de grandes accolades et éclats de rire à tout bout de champ. Il faut dire que la fin de l’assemblée approche, que les séances de vote sont fatigantes, et que tout le monde a besoin d’un peu desserrer la cravate.

en transit vers Windhoek
Le second « bal des Luthériens » est tourné vers l’avenir, avec comme repère majeur sur notre agenda l’Assemblée générale de la Fédération Luthérienne Mondiale à Windhoek en 2017, année du jubilé. Le Rev. Dr. Walter Altmann, brésilien comme son nom l’indique, étant à la fois président sortant du COE, de l’assemblée de Busan, et président du comité de préparation de la FLM pour 2017, il est le mieux placé pour tracer le chemin de Busan à Windhoek.

Nous célébrerons les 500 ans des 95 thèses de Luther, mais pas un triomphe du Luthéranisme, d’abord parce que l’Eglise remonte toujours à la Pentecôte. Et si nous sommes fiers du témoignage Evangélique de notre confession, il faudra aussi une part d’auto-critique, car tout dans ces 500 ans des Eglises luthériennes n’a pas été glorieux, loin de là.

La grande nouveauté sera le caractère œcuménique de ce jubilé : il est préparé en dialogue avec les catholiques romains. Le rassemblement de Windhoek ne sera pas luthéro-luthérien, mais d’autres Eglises seront invitées à participer. Et surtout, les Luthériens n’auront pas le monopole du jubilé. En même temps que la FLM, d’autres chrétiens le célèbreront, par exemple des Pentecôtistes, et dans certains pays ils seront bien plus visibles que les Luthériens ! Jubilé ouvert et partagé.

Mais le moment le plus savoureux a été réservé pour la fin : l’évêque Ndanganeni Phaswana, de l’Eglise Evangélique Luthérienne d’Afrique du Sud  prend la parole pour nous inviter formellement. Mais le discours est tout sauf protocolaire. Il parle d’une voix douce et souriante, et voici, notés littéralement, ses arguments pour nous convaincre d’aller à Windhoek :

- c’est une des villes les plus propres d’Afrique.
- il n’y a pas de malaria. Les vilains moustiques sont plus au Nord.
- l’eau est potable.
- les légumes frais sont sains. Les végétariens ne seront pas obligés de se mettre à la viande.
- on peut manger tous les fruits. Pas seulement les oranges et les bananes.

Grand sourire dans l’assemblée. En toute gentillesse, sans aucun ressentiment, les Africains viennent de nous montrer qu’ils perçoivent que nous avons peur d’aller vivre chez eux. N’en restons pas là.

Frédéric Chavel

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