mardi 5 novembre 2013

Plutôt micro Eglise que mega church

Dimanche matin rendez-vous à Bexco avec un numéro qu'on nous a donné en avance. Ainsi tout le monde a pu retrouver chauffeur, Église hôte et groupe d'invités. Cela prenait du temps, tout le monde n'était pas au rendez-vous, on a découvert que les comités de l'assemblée devaient également siéger le dimanche matin du coup certaines personnes n'étaient plus disponibles. Je suis alors partie seule à Doekpo à l’Église anglicane, St Jean.

L’Église se situe au deuxième et troisième étage d'un immeuble résidentiel dans un quartier assez populaire avec beaucoup de petits commerces. L'ambiance est plutôt familiale et l'accueil très chaleureux. On boit le thé à la salle paroissiale avant l'office. Le prêtre a des bribes d'anglais mais pas vraiment beaucoup de notions de ce que peuvent être des "presbytériens" - ce sont un peu comme des anglicans "low church"? Ici nous sommes high church me dit-il.

Nous descendons à la salle de culte et nous enlevons les chaussures. Il y a un autel au croisement de deux rangées de bancs. Ce n'est pas très grand. Le prêtre apprend les chants et essaie de les encourager en tapant sur l'autel avec insistance. Quelqu'un joue de l'orgue... Grâce à la mission des marins, la liturgie est disponible en anglais et coréen et les chants sont préparés dans les deux langues. Ce sont des cantiques que je connais depuis mon enfance. Cela m'est arrivé assez souvent de faire un long voyage à l'étranger et de me retrouver au culte en train de chanter une mélodie bien connue.Mais j'étais fière de pouvoir aussi chanter le seul vrai chant coréen "Ososo, ososo".

L'assemblée faisait au total 17 personnes. J'aurais pu être chez moi à Divonne ou Ferney.
J'ai prêché en anglais et on m'a interprété. L'assemblée semblait aimer réagir, par des rires ou des applaudissements. L'eucharistie a été célébrée. Une ambiance priante et bon enfant. Suivi par un repas bon et simple. En cadeau j'ai offert une ZeBible comme fruit d'un travail œcuménique de témoignage en France, et une croix syrienne que mon amie syrienne Rima m'avait offerte. Je voulais les encourager à poursuivre la prière pour les chrétiens du Moyen Orient et de la Syrie en particulier.
Après le repas on m'a fait découvrir Busan, le prêtre est dans la ville depuis à peine cinq mois, sa femme est à Séoul. Ils sont comme mon mari et moi un couple TGV, sauf qu'ici les TGV s'appellent KTX. Il est prêtre à plein temps pour cette petite paroisse, mais il aide le diocèse de Busan avec la communication - on a visité la cathédrale anglicane et ensuite le port.

Ce temps du dimanche a été vraiment béni pour moi. J'en sors avec pleins de questions, mais la qualité et l'authenticité de l'accueil de cette communauté resteront. Ce qui est flagrant, et cela me désole, c'est le manque de vraie connaissance mutuelle entre les différentes Églises. Parfois les relations internationales semblent plus suivies que les relations entre sœurs et frères sur place. C'est dommage. Malgré ces réflexions j'ai eu beaucoup de plaisir dans cette rencontre avec une petite partie de l'Eglise en Corée.
Jane Stranz

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