mardi 5 novembre 2013

Un madang sur les chrétiens au Pakistan

À bien des égards, une assemblée du Conseil œcuménique des Églises ressemble à un synode protestant (comme chargé des questions œcuméniques pour la Conférence épiscopale catholique en France, j’ai eu la chance d’assister aux synodes luthériens et réformés ces dernières années) : des échanges sur des dossiers thématiques, des élections de responsables, la mise au point de déclarations publiques, des votes pour les finances, des partages bibliques, des temps de prière... jalonnent les journées.

Par d’autres aspects, l’assemblée fonctionne aussi comme un Kirchentag, avec ses nombreux stands et ses carrefours en tous genres dans le « madang ». Ce mercredi 6 novembre, on peut par exemple rencontrer Michael Lapsley (qui a décrit son itinéraire et son engagement pour la réconciliation des mémoires dans le numéro 171 d’Unité des Chrétiens) ; on peut aussi participer à un atelier mystérieusement intitulé « Serendip-Justice Dancing on Everflowing Streams » [sic].

Pendant la pause de midi ce mardi, j’ai pu assister à un temps de rencontre avec des chrétiens du Pakistan. L’évêque Samuel Azariah de l’Église (unie) du Pakistan a confirmé la grande vulnérabilité des communautés chrétiennes dans son pays. Il a également souligné combien l’islamisme radical fait souffrir les chrétiens aussi bien que leurs concitoyens musulmans, majoritairement modérés, en regrettant seulement que ces derniers ne puissent davantage exprimer leur désapprobation devant les violences perpétrées par leurs coreligionnaires.
Au péril de leur vie, les chrétiens du Pakistan veulent demeurer fidèles à la foi de leur baptême. On peut avoir lu maintes fois ces « informations » dans la presse. Mais après un temps de «madang», ce sont des visages qui habitent la prière.

fr. Franck Lemaître, o.p.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire