(c) Peter Williams pour le COE |
Le mercredi 27 novembre, nous nous sommes retrouvés pour faire, cette fois-ci, un bilan à froid. 18 jours après le retour, nous avons pris de la distance face au sentiment de frustration et nous sommes plus conscients de l'expérience incroyable que nous venons de faire. Voici ce qui est ressorti de ce bilan :
Ce que les participants en retiendront en
premier, mais qui est aussi le plus difficile à transmettre, c’est l’expérience
humaine et la joie que nous en avons tirée. Une assemblée du COE est toujours
une occasion de toucher du doigt l’Eglise universelle. La diversité
extraordinaire rencontrée à travers les uns et les autres se double d’un
sentiment de communion fort et d’une grande bienveillance les uns pour les
autres. Être frères et sœurs en Jésus-Christ devient particulièrement concret
dans ces moments-là. Les réunions confessionnelles sont des temps où l’on se
sent particulièrement « en famille ». Nos émotions ont aussi beaucoup
été sollicitées, avec la beauté des chants et des gestes symboliques, avec des
témoignages d’engagements personnels forts et des récits d’expérience
touchants. Nous avons enfin pu constater l’efficacité du mode de décision par
consensus utilisé lors de l’assemblée.
Le thème : Dieu de la vie, conduis-nous vers la justice et la paix
Les différentes
plénières du matin nous ont permis un constat, celui de la force des
engagements chrétiens dans le monde, engagements divers, nombreux et souvent
très actifs et efficaces. Sida, pauvreté, conflits armés, inclusivité, dialogue
inter-religieux,ne sont que quelque-uns des nombreux engagements des Eglises et des chrétiens dans le monde. Les cris de souffrance entendus nous
ont également montré l’ampleur des besoins.
Cela dit, de tous ces témoignages
et engagements, nous ne sommes pas toujours arrivés à distinguer en quoi ils
étaient typiquement chrétiens et quelle articulations ils avaient avec la
personne du Christ. Et plus généralement, nous avons vu le risque que le COE
devienne une ONG chrétienne de plus et que cette dimension prenne le pas sur la
dimension de « communauté d’Eglises ».
La réalité des Eglises coréennes
Etre en Corée nous a permis
d’effleurer la réalité des Eglises coréennes. Nous y avons vu le succès du
christianisme mais aussi les logiques conquérantes, et parfois excluantes, qui
y sont à l’œuvre, en particulier dans les Eglises ultra-conservatrices hostiles
au COE, qui venaient manifester chaque jour devant le centre de congrès où nous
étions.
(c) Anne-Sophie Guerrier |
Nous avons apprécié de façon
unanime la qualité et l’équilibre de la cuisine coréenne, qui nous a semblé
faire le lien avec les racines de ce peuple, l’aider à se ré-ancrer dans une
dimension horizontale.
Les manques de l'assemblée
(c) Anne-Sophie Guerrier |
Tout cela nous a fait prendre conscience de
la force de nos Églises en matière de réflexion théologique, d’approche positive
de la sécularisation et d’homilétique (prédication centrée sur le texte biblique et l'existentiel), et nous a donné l’envie de partager nos
talents et nos compétences avec d’autres…
En bref, on en reprendrait bien un peu...
Claire Sixt-Gateuille pour la délégation
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